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Psaume 85 (84)   La justice et la paix s’embrassent       
Du répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de la confrérie de Coré.
O = Officiant  A = Assemblée

O    Seigneur, tu as montré ton amour pour ton pays
A        Tu ne tiens pas compte de nos manquements.
O    Tu renonces à ta colère, tu couvres tous nos délits
A        Tu pardonnes, tu mets fin à ton emportement

O    N’est-ce pas toi qui ramène ton peuple à la vie ?
A        Fais-nous revenir afin que l’on se réjouisse en toi 
O    Que les humains se détournent de leurs folies
A        Qu’ils trouvent la paix donnée à ceux qui ont la foi

O    J’écoute ce que Dieu dit : que la paix t’enlace !
A        L’amour et la fidélité se rencontrent,
O   La justice et la paix s’embrassent,
A        C’est ainsi que la gloire de Dieu se montre.

O    La vérité germe de la terre et du ciel descend la justice
A        La vérité met ses pas devant ceux du Seigneur     
O    Il nous accorde ses faveurs, et le pays ses prémices.
A        La justice nous ouvre le chemin du bonheur.


La vérité germe de la terre et du ciel descend la justice    
La justice et la paix s’embrassent par Benn

J'aime cette oeuvre subtile du peintre Benn qui exprime à la fois la puissance et la douceur que l'on trouve dans le psaume 85
Les oeuvres du peintre Benn ont baigné mon enfance. Fortement imprégné de la poésie biblique et particulièrement par le psaume 85, Benn a voulu créer une œuvre en hommage à l’UNESCO dès 1966. En 1979, après une exposition à l’UNESCO lors des «Assises pour la Paix », il crée pour l’Organisation une affiche « La Justice et La Paix qui s’embrassent » qui remportera en 1983 le Grand Prix International de l’Affiche. En 1982 Benn expose ses 72 « Dessins prémonitoires » qui montrent les horreurs de la guerre. Cette exposition dans le cadre de l’UNESCO eut un grand retentissement, d’autant plus que Benn avait décidé d’exposer également une œuvre de très grande dimension sur le thème « Amour et Paix ». En 1985 naît la grande peinture murale « Amour et Paix » oû la spiritualité s’allie à la concision. Les trois parties reprennent presque la même composition avec des variations dans le coloris. Les tons restent doux et les formes légères et épurées afin de bien transmettre une atmosphère de paix et d’amour. Que cela soit à un niveau biblique ou profane, ces deux thèmes resteront parmi les préoccupations premières de Benn.

Benn (Benejou Rabinowicz) est né en 1905 en Russie. Il s’installe à Paris en 1929 et ne quitte plus la capitale, dont il suit et enregistre toutes les oscillations de l’art. Jean Cocteau dira qu'il est «un peintre fidèle à son style et qui ne cherche pas à se rajeunir. Immobile et sage, à l’épicentre d’un cyclone de formes et de couleurs ». Il expose pour la première fois en 1931, à la galerie l’Epoque, et prend des cours chez Fernand Léger. En 1932, la célèbre galerie Katia Granof présente ses œuvres. Cette même année, il devient sociétaire du Salon d’automne, puis du Salon des Indépendants en 1935 où il expose chaque année. En 1956 il obtient la Médaille d’or des Artistes Français. Bouleversé par la guerre qui anéantit sa famille d’origine juive, Benn se réfugie dans l’univers de la Bible. Pour sensibiliser le spectateur au texte sacré, il le traduit jusqu’à sa mort en une expression tellement dépouillée et humaine qu’elle dépasse les frontières des religions. A Montparnasse il est très vite intégré parmi les peintres de l’École de Paris ; il y habite et travaille jusqu'à la fin de sa vie en 1989. 
Benn fut surtout connu comme un peintre d’inspiration biblique. Illustrateur des Psaumes et du Cantique des Cantiques, il recherchait dans son travail l’image d’un monde harmonieux, lyrique, touchant et surtout spirituel.