•  
  •  

Psaume 43 (42) Rends-moi justice ô Dieu

O   Rends-moi justice ô Dieu, plaide ma cause avec équité,              
A       Délivre-moi de l’homme criminel et trompeur.
O   Dieu, toi ma forteresse, pourquoi m’as-tu rejeté ?
A       Pourquoi dois-je m’en aller, pressé par la peur ?
 
O   Je veux me laisser guider par ta lumière et ta vérité
A       Qu’elles me conduisent jusqu’au seuil de ta demeure.
O   Je te louerai et te célébrerai sur la montagne de ta sainteté,
A      Avec ma guitare et mes danses, Toi ma joie, mon bonheur.


O   Pourquoi devrais-je gémir sur moi-même et me replier ?
A       A quoi bon me désoler et me plaindre de mon sort?

O   Mieux vaut espérer en Dieu et à nouveau le louer et le prier :
A       Oui j’espère en Dieu et je le célébrerai encore !

Commentaire

La suite du Psaume 42
Le dernier couplet reprend mot pour mot les vs 6 et 12 du psaume 42. Le Psaume 43 ne serait donc que la suite du précédent. A croire que la légende dit vrai qui dit qu'Étienne Langton, évêque de Canterbury au XIIIe s., aurait découpé la Bible en chapitres lors d'un voyage vers Paris sur le dos d'une mule. Le découpage des psaumes et leur numérotation étant déjà assez compliqué comme cela on ne contestera pas la légende et nous prendrons donc le Psaume tel qu'il nous est proposé: comme un chant de lumière, d'espérance et de vie sur lequel tous sont invités à danser et faire résonner les cordes de leurs instruments: Lyre, Luth, Violons, Guitare, Clavecin ou Piano, qu'importe! La musique et la danse donneront force à la foi au milieu des épreuves et des tourments.

Le Gospel chant de lumière et de vie

Chant de de liberté, chant d'égalité, chant de fraternité, le Gospel a transfiguré la musique de l'Amérique et, avec ses cousins que sont le jazz et le blues, conquis le monde entier.
Mais comment oublier que le Gospel est né du Négro spirituel, chant d'un peuple arraché à sa terre natale, transporté à fond de cale dans des conditions épouvantables jusque dans ce nouveau monde qui, pour ses fils et ses filles, n'était rien d'autre que l'enfer? Marqués, comme des bêtes, au fer rouge à leur arrivée, dépouillé de leur identité, réduit à un dur esclavage à laquelle seule la mort mettait un terme, des millions d'êtres humains ont trouvé dans la Bible de leurs maîtres les paroles de chants de combat, d'espérance et de lumière dans un monde de souffrance d'injustice et de peines.
Le Psaume 24 évoque cette interrogation d'un croyant, d'un peuple qui peine à comprendre pourquoi Dieu semble laisser le mal, la cruauté et l'oppression triompher.
Il évoque aussi la force du chant et de la musique, comme ces armes spirituelles qui permettent d'atteindre cette terre promise du Royaume de Dieu et de sa justice.
Il place l'Espérance plus haut que la plainte, il proclame la joie plus forte que la tristesse et fait de la louange un chant de lumière et de vie.

We shall overcome some day  Louis Armstrong